Après le tournage de mes pièces, elles n’attendaient plus que l’émaillage.

vase à motifs de paysage et craquelé

(hauteur 40cm)

Le choix des couleurs est toujours un moment fascinant. On se retrouve devant une myriade de variations certaines étonnantes, d’autres plus timides. L’émaillage n’est pas une phase anodine. A mon avis, elle est aussi importante que le pétrissage, le centrage, le creusage, le formage et le tournassage et nécessite encore beaucoup d’effort et d’observation. La couleur, comme en peinture, donne le corps, raffine ou grossit par superpositions d’effets. Toute la difficulté est de trouver le dosage juste …

Voici donc le résultat après la cuisson. Je dois dire qu’ils sont pour certaines pièces vraiment magnifique. La révélation de la couleur est très souvent une (mauvaise) surprise pour celui qui débute l’émaillage. On se retrouve avec des couleurs fades ou mal dosées ou éloignées de ce qu’on imaginait initialement.

Heureusement, il peut arriver d’agréables découvertes et peut-être à la manière de la photographie argentique où le développement n’est pas instantané, trouvons-nous dans l’attente du résultat, une salvation bénéfique. Il y a dans le produit de cette équation bancale de chimie et de facture, comme la rencontre planifiée de hasards. Il y a l’idée souveraine d’un avant et après, et qu’il serait impossible de reproduire à l’exact l’objet ainsi devenu.

Un pot rose cerise pour rappeler le printemps (hauteur 18cm) :

Deux tasses à thé en vert Oribe sombre et clair.

Deux bols dont l’un est émaillé dans sa tenue nivéale et l’autre dans son rouge sombre plus classique.

Et enfin un tokkuriTokkuri est un mot japonais signifiant : bouteille en céramique pour le servide du sake dans une robe rouge vif

Pour la suite, je retourne au tournage. Espérons que les semaines qui viennent me permettront de mieux développer les techniques et les coups de poignet! Ce n’est après tout que mon troisième mois de poterie et j’ai besoin de m’entraîner pour parvenir à des résultats plus précis.