Pêle-mêle des derniers instants à Porto. J’aurai certainement voulu rester plus longtemps dans cette ville qui réserve tant de surprises. Mon affection va aux venelles où l’on s’engouffre avec le frisson de la découverte et qui nous conduisent à quelques endroits insoupçonnés de la ville. Ces passages que j’appelle tunnels-espace-temps, sont souvent vétustes, avec leur charme suranné, vous transportent d’un côté à l’autre de la cité.

Pendant une heure, je me laisse bercer dans la ville, traversant des quartiers que je n’avais pas jusqu’ici explorés. Là, un tramway qui passe, de la belle époque.

Dans l’artère marchande principale, les foules s’agrègent, se délitent. On reconnaîtra même l’enseigne Fnac

Les terrasses sont pleines. On s’active pour rester dans les tranches d’ombres que les parasols créent. Comme ici, au café Majestic. Personne ne note ma présence, hormi peut-être cette femme qui boit son café. Il faut dire que les lieux sont emplis et que le dynamisme des scènes donne du fil à retordre aux yeux.

Il arrive que l’on atterisse dans une rue quasi déserte en apparence. Les cordes tressées auxquelles sont suspendus les fanions de l’été cisaillent le ciel. J’aime beaucoup ces chemins, abandonnés par les voitures où le marcheur innocent, aux heures les plus chaudes, semble happé comme dans un soupirail.

Je m’aperçois d’une mariée sur les quais chargés du Douro. Sa silhouette contraste si bien dans les larmes d’or des reflets solaires!

Enfin, mon départ vers Viana do Castello se fait depuis la gare centrale Sao Bento. On y pénètre par une extrémité. L’édifice possède une première salle bellement décorée. Le plus surprenant toutefois se trouve à la fin des quais. Un énorme rocher - une colline - semble obstruer les voies. En vérité bien sûr, on aura eu l’idée de creuser à travers le rocher, ce qui n’est guère ordinaire pour une gare terminale.

Puis le train arrive et le voyage suspendu à quelques onomatopées futiles reprend. Prochain épisode Viana do Castello.